création 2021
SPECTACLE DISPONIBLE AUTOMNE 2022
d’après Pierre Augustin Caron de Beaumarchais
Adaptation Laurent Hatat et Thomas Piasecki
Mise en scène Laurent Hatat
Avec
Olivier Balazuc
Azeddine Benamara
Anne Duverneuil
Emma Gustafsson
Kenza Laala
Pierre Martot
Mathias Zakhar
Lumière Anna Sauvage
Musiques Julien Tortora
Costumes Isabelle Deffin
Régie générale Roméo Rebière
Sur-titrage Panthéa
Administration et production
Henri Brigaud et Céline Bailly
Une création d’anima motrix
Co-production
Comédie de Picardie / Amiens
Château Rouge / Annemasse
Le Bateau Feu, Scène Nationale / Dunkerque
Théâtre Paul Éluard / Choisy-le-Roi
Escher Theater / Luxembourg
Soutiens
Théâtre de la Renaissance - Oullins
Théâtre de Nîmes
Le Chevalet - Noyon
Théâtre du Nord - Centre Dramatique National Lille- Tourcoing
La Chartreuse - CNES Villeneuve-lez-Avignon
Avec le dispositif d’insertion de l’ÉCOLE DU NORD, soutenu par la Région Hauts-de-France et le Ministère de la Culture.
Avec la participation artistique de l’ENSATT.
Pré-achat
DSN Scène Nationale de Dieppe
Théâtre de l'Olivier / Istres
diffusion
Prima donna
Hélène Icart
06 23 54 53 42
Pascal Fauve
06 15 01 80 36
DATES 2022-2023
en cours
10 NOV. 22
Théâtre de Noyo
17&18 NOV. 22
DSN
Scène nationale de Dieppe
29 NOV. 22
Istres
Théâtre de L'Olivier
DATES 2021-2022
30 SEPT & 1 OCT. 21
Château Rouge
Scène conventionnée d'Annemasse
12 0CT 21
Théâtre de Meudon
20, 21 & 22 0CT 21
Théâtre de la Renaissance
Oullins
23, 24, 25 & 26 NOV. 21
Comédie de Picardie
Scène conventionnée d'Amiens
8 & 9 MARS 22
Le Bateau Feu
Scène Nationale de Dunkerque
21 & 22 MARS 22
Théâtre Paul Éluard
Choisy-Le-Roi
29 MARS 22
Théâtre d'Abbeville
DATES 2020-2021
Création
12-13 & 14 JANV
Théâtre Paul Éluard
Choisy-Le-Roi
19—22 JANV
Comédie de Picardie
Scène conventionnée d'Amiens
2 & 3 FEV
Le Bateau Feu
Scène Nationale de Dunkerque
2 MARS
Escher Theater (Luxembourg)
8 & 9 AVRIL
DSN Scène Nationale de Dieppe
Après une trilogie sur le 18ème siècle remarquée, Nathan le Sage de Lessing, Nanine de Voltaire et, déjà, La Précaution Inutile de Beaumarchais et plus de 230 représentations pour les 3 œuvres, je choisis de porter à la scène la troisième pièce du roman de la famille Almaviva : La Mère Coupable ou l’autre Tartuffe. Revenir à Beaumarchais, c’est retrouver une dramaturgie fondatrice, celle du genre intermédiaire, le genre sérieux pourvoyeur d’idéaux et créateur de notre rapport au théâtre comme enjeu de culture, pas moins.
Une adaptation contemporaine
Aujourd’hui, aborder le théâtre d’un auteur comme Beaumarchais, c’est s’engager à faire résonner notre écho contemporain aux questions d’émancipation sociale que ses textes mettent en jeu. On y parle de secret de famille, d’enfants déshérités, de domination masculine et de culpabilité féminine construites et entretenues. On y parle de compromission politique, de manipulation et de fraude fiscale. J’ai proposé à Thomas Piasecki, un jeune auteur et metteur en scène dont j’aime l’audace intimiste des textes, de travailler avec moi à une adaptation de la pièce. Comme pour mes traversées précédentes et particulièrement celle de Voltaire, il s’agit d’élaborer une version contemporaine de La Mère Coupable. Avec Thomas, nous allons donner la possibilité à Beaumarchais de poursuivre son interrogation ludique du corps social, contemporain cette fois. Cela nous révélera une réalité moins flatteuse que celle qui se donne pour acquise dans la mythologie républicaine et sa rengaine sur l’égalité : Qu’en est-il de la place des femmes, de l’autre, de la lutte contre le déterminisme sociale, du rôle de l’argent ? Il s’agit aussi pour nous de redonner à la pièce les oripeaux d’un théâtre de troupe.
Un théâtre de troupe
S’il s’agit d’émouvoir, de passer par le cœur, de toucher pour faire entendre ce qui dissone, chaque rôle est crucial. Chaque rôle est une facette d’un grand corps en mouvement. Dans notre adaptation pour sept personnages, je serai attentif à ces articulations secrètes, à demi mots entre les plus jeunes et les aînés, entre les femmes et les hommes, entre les riches et les pauvres, entre ceux qui se disent d’ici et ceux que l’on voit comme venant d’ailleurs. Loin d’une uniformité générationnelle et culturelle, commode mais trop souvent factice, c’est une vrai diversité de plateau que je veux. Une diversité de couleur, de parcours et de sensibilité qui nous permettra de mettre au jour la mécanique des déséquilibres.
Une ronde de jeunes et de vieux
Il y a trois très beaux rôles d’acteurs mûrs pour les personnages d’Almaviva, Rosine et Figaro. C’est le trio central de la précaution inutile que l’on retrouve ici vingt ans après. Et ils sont assez fidèles à eux même : Figaro y est très drôle et très actif, le Comte assez odieux mais heureusement résilient et Rosine douée d’une sensibilité qui la dévore de l’intérieur. Mais il y aussi des nouveaux avec trois autres très beaux rôles pour de jeunes acteurs, les deux enfants du couple Léon et Florine, ainsi que le méchant Bégearss, un jeune avocat d’affaire ambitieux. Et c’est bien cet écart générationnel qui fait tout le sel de l’affaire, qui nous fait balancer du côté de la comédie pour revenir aussi vite dans le drame. Notre relecture décapée s’incarnera dans une distribution volontairement contemporaine où les enjeux générationnels seront mis en pleine lumière.