Porter ce roman au théâtre semble tomber sous le sens tant la théâtralité et le vivant sont des constituantes de son écriture. La radicalité des personnages dans l’expression de leur intimité, leurs adresses directes à ce juge qu’il est si facile d’identifier au spectateur potentiel, l’énigme criminelle qui nous est proposée, ce climat de tension qui règne sont autant de points forts qui me font rêver un théâtre puissant, émouvant.

Je veux y faire entendre l’immensité tragique de l’amour d’Elke. J’aime quand sa parole s’autorise dans toute son ampleur, s’assume dans ses méandres et sa richesse. Il se niche en son cœur un mystère intégral, celui de la soif d’absolu, d’éternel, quelque chose de létal au bout du chemin. Il y a matière pour une grande actrice et Océane Mozas requiert ce qu’il faut de force et de mystère pour le tenir.
 

LE COUTEAU — Ferme et sure est la main qui me conduit dans les entrailles de Cosmo. J'aime bien que l'on me maintienne avec fermeté. Rien et plus désagréable qu'une main moite, une main parcourue de spasmes de tremblements, une main qui n'a pas encore décidé ce qu'elle veut faire avec vous ni même si elle doit le faire. Là, nulle sueur et donc nul risque de glissement –car la main est gantée d'une fine couche de soie rose, si fine que je sens à travers elle le moindre frémissement des muscles… Tant de muscles remuent dans une main, Votre Honneur, c'est insensé !

(Une Adoration, quatrième journée)

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Production anima motrix. 

Coproduction Comédie de Béthune. Avec le soutien de la Région Nord - Pas de Calais et de la DRAC Nord - Pas de Calais / Ministère de la Culture et de la Communication. 

Avec le dispositif d’insertion de l’Ecole du Nord, soutenu par la Région Nord - Pas de Calais et la DRAC Nord - Pas de Calais

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